Coupe du Monde des Clubs 2025 – Un jackpot pour l’Europe, des miettes pour le reste du monde
La FIFA persiste dans ses choix controversés. Après avoir bouleversé le paysage footballistique avec une Coupe du Monde au Qatar, l’élargissement constant des compétitions et des réformes contestées, l’instance dirigeante du football international s’attaque désormais aux clubs. L’ancienne Coupe du Monde des Clubs, opposant le vainqueur de la Ligue des Champions au meilleur club hors Europe, peinait à captiver le public en raison d’un format peu engageant et d’une finale organisée en fin de saison.
Pour relancer l’intérêt, Gianni Infantino – président aussi connu pour ses multiples affaires judiciaires que pour ses décisions opaques – a radicalement transformé le tournoi. Le nouveau format, qui se déroulera cet été aux États-Unis (pays hôte du Mondial 2026, soulignant un possible conflit d’intérêts), confirme une fois de plus la priorité absolue de la FIFA : l’argent.
1 milliard de dollars en jeu, mais pour qui ?
Comme l’a révélé le journaliste Romain Molina, la FIFA a conclu un juteux accord avec DAZN et un fonds d’investissement saoudien, cédant les droits médiatiques pour 1 milliard de dollars. Une manne qui sera redistribuée entre les 32 clubs participants, répartis en huit groupes.
Cependant, les montants annoncés par la FIFA suscitent l’indignation, trahissant une inégalité flagrante malgré les discours sur « l’équité ».
Un système à deux vitesses
Dans son document officiel, « Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025 : Modèle de distribution », la FIFA détaille des dotations démesurément déséquilibrées :
- 9,55 millions pour les clubs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord.
- 5,97 millions pour ceux d’Océanie.
- Entre 12,81 et 38,19 millions pour les clubs européens – un écart colossal.
Une enveloppe de 250 millions est aussi prévue pour « la solidarité footballistique mondiale », mais cette redistribution sera gérée par des dirigeants souvent liés à des clubs, ce qui pose question.
Les riches encore plus riches
Le plus scandaleux ? Le vainqueur empochera 115 millions de dollars (75 millions pour la finale + 40 millions de bonus). Une aubaine pour des clubs déjà ultra-privilégiés comme le Real Madrid, Manchester City ou le PSG, tandis que les petits champions verront leurs championnats locaux déséquilibrés par des sommes dérisoires en comparaison.
Ainsi, sous couvert de modernisation, la FIFA creuse les inégalités, offrant aux géants du football un pactole supplémentaire tout en marginalisant encore davantage les autres. Le football, ou l’art de servir les puissants.
Source : afriquesports
Crédit photo : Page Facebook Gianni Infantino
