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Marc Brys reste, mais le malaise persiste chez les Lions Indomptables

Marc Brys reste, mais le malaise persiste chez les Lions Indomptables
  • Publishedjuillet 24, 2025

Ce mercredi 24 juillet, un nouveau rebondissement est venu secouer le feuilleton déjà rocambolesque autour de Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun depuis le printemps 2024. L’annonce de sa démission surprise, suivie tout aussi rapidement d’un démenti officiel, a semé le trouble. Mais selon les informations, cette volte-face cache en réalité un épisode tendu entre enjeux politiques, pressions institutionnelles et gestion chaotique du football camerounais.

Tout commence en fin de matinée, lorsque plusieurs sources proches de la sélection annoncent que Marc Brys a décidé de jeter l’éponge. La cause ? Des mois d’arriérés de salaire et un malaise grandissant dans ses relations avec la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), présidée par Samuel Eto’o, dans un climat toujours aussi conflictuel. Très vite, la rumeur fait l’effet d’une bombe.

Mais à peine une heure plus tard, contre toute attente, Brys publie un communiqué où il assure… qu’il n’a jamais démissionné ! Mieux : il réaffirme sa volonté de continuer sa mission à la tête de l’équipe nationale et accuse implicitement la Fecafoot d’avoir monté cette fausse nouvelle en épingle pour le déstabiliser. Le ton est sec, frontal, et sème un peu plus la confusion dans l’opinion.

Quelques minutes après, le ministère des Sports (Minsep), employeur officiel du technicien belge, entre en scène. Dans un communiqué signé par le ministre Narcisse Mouelle Kombi, il est précisé que « M. Marc Brys n’a pas démissionné de ses fonctions », après un échange téléphonique entre les deux hommes. La manœuvre vise à rassurer et surtout à désamorcer une crise politique potentiellement explosive.

Car en réalité, Marc Brys avait bien remis sa démission. Exaspéré par les retards de paiement et l’hostilité constante entre le Minsep, son employeur direct, et la Fecafoot, avec qui il est censé collaborer au quotidien, l’ancien entraîneur de Louvain a bien songé à claquer la porte. Mais ce geste, s’il avait été officialisé, aurait porté un sérieux coup à l’autorité du ministère des Sports… à moins de trois mois de l’élection présidentielle camerounaise du 12 octobre.

Face au risque de voir un scandale éclater à une période politiquement sensible, les plus hautes sphères de l’État sont rapidement intervenues. Des instructions fermes ont été adressées au Minsep : il fallait sauver la face. Résultat ? Les arriérés de salaire de Brys ont été réglés en urgence, et le technicien a été convaincu de revenir sur sa décision – du moins publiquement.

Il honorera donc les deux prochaines journées de qualifications pour la Coupe du monde 2026 en septembre, contre l’Eswatini et le Cap-Vert. Mais cet épisode révèle une nouvelle fois l’incroyable fragilité du cadre institutionnel dans lequel évolue l’équipe nationale du Cameroun. Pris en étau entre les volontés politiques, les egos fédéraux et des rapports hiérarchiques flous, Marc Brys avance désormais sur un fil.

Son avenir, comme celui du football camerounais, reste suspendu à l’issue d’un feuilleton où le terrain semble toujours passer au second plan. Jusqu’au prochain rebondissement…

Source : actucameroun

Written By
Moussa Mané

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